Labyrinth of Galleria : The Moon Society Publié le 10/02/2023 Sorti depuis 2020 chez nos amis japonais, le dungeon-RPG de Nippon Ichi Software : Labyrinth of Galleria : The Moon Society arrive enfin dans nos contrées, grâce à la branche américaine du Studio : NIS America (Nippon Ichi Software America). Ce titre, qui fait suite à Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk, bien connu des fans du genre, arrivera-t-il enfin à rencontrer le succès dans les pays occidentaux ? Réponse après sa sortie le 17 février 2023. Ce test a été réalisé sur une version PS5. Des dalles mult-Icare-te L’intrigue de Labyrinth of Galleria : The Moon Society commence dans une diligence. La jeune Eureka de Soleil est en route pour répondre à une offre d’emploi. Un énigmatique comte cherche des employés capables de retrouver des objets précis dans un labyrinthe. Médium de son état, la jeune fille, certaine de son embauche, se présente donc devant le Galleria Manor indiqué sur le flyer proposant le travail. Accueillie par la sorcière Madame Martha, celle-ci lui explique son rôle : trouver des artefacts magiques appelés Curios dans un dédale dont l’entrée se trouve… dans une armoire. Le seul souci, c’est que les êtres humains ne peuvent arpenter ces galeries. Pour pouvoir l’explorer, Eureka va devoir se servir d’un esprit errant, scellé dans une lanterne, qu’elle va surnommer Fantie. Ce petit blob vert doté d’un seul globe oculaire va partir à la recherche des objets magiques en compagnie de poupées qui peuvent prendre forme humaine grâce à la magie du labyrinthe et combattre à sa place. Après avoir passé avec succès le test de Madame Martha, Eureka et Fantie vont commencer leur exploration afin de remplir leur mission. Mais les méandres de l’armoire vont leur réserver bien des surprises ! Et la première, c’est que dans le monde de Labyrinth of Galleria : The Moon Society, vous n’incarnez pas Eureka la médium, mais bien le blob. Cela dit, votre lien psychique est tellement fort durant vos plongées dans le donjon que c’est du pareil au même. On pourrait, de prime abord, penser que l’intrigue du titre n’est qu’un prétexte aux phases d’exploration de donjons, mais en réalité, il n’en est rien, le récit prenant même un tour totalement inattendu dans une « deuxième partie » de haute volée. Mais il serait vraiment dommage de vous spoiler, puisque la narration du titre participe grandement à sa valeur et je n’en dirais donc pas plus. Poupées huma-NIS-ées Labyrinth of Galleria : The Moon Society est la suite spirituelle d’un autre dungeon-crawler : Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk, dont il reprend les bases tout en y ajoutant sa propre originalité. Bien entendu, on retrouve ce concept de donjons à explorer, mais là où chaque donjon avait sa personnalité propre dans Refrain, Galleria mise sur un donjon unique (du moins au début) dont nous allons parcourir les différents étages. Le gameplay et les donjons évoluant en parallèle de l’intrigue, il est très difficile de vous parler de ceux-ci sans en dire trop, je m’abstiendrais donc. Niveau graphismes, s’ils vous rappellent ceux d’une autre franchise made in Nippon Ichi Software, j’ai nommé Disgaea, c’est tout à fait normal puisque le chara-designer de la série Takehito Harada, déjà à l’œuvre sur Labyrinth of Refrain, reprend son rôle sur Galleria, donnant à l’esthétique du titre un style animé coloré, faussement naïf et enfantin. Si comme dans tous les titres estampillés NIS les phases de dialogues sont en plans fixes, typiques des visual novels (même si une synchronisation labiale se déclenchant une fois sur trois est présente), les phases dans les donjons sont à la première personne. Des codes qui ne sont pas sans rappeler les grandes heures de Dungeon Master (la matrice originelle) ou l’un de ses descendants japonais, Shining in the Darkness sur Mega Drive (pour ne citer que ces exemples, parmi tant d’autres classiques rétro ou récents). Pour ne pas trop vous perdre, le plan des galeries se dessine en temps réel à droite de l’écran, mais même comme ça, au bout d’un moment, il devient difficile de s’y retrouver, le terme de labyrinthe prenant alors tout son sens. En ce qui concerne la musique, la bande son est agréable à l’oreille, mais pas vraiment inoubliable. Galerie d’artefact Comme vous l’aurez compris, outre son histoire, Labyrinth of Galleria : The Moon Society fait la part belle à l’exploration du labyrinthe et donc aux combats contre les monstres qui le peuplent. Je vous rappelle que les êtres vivants ne peuvent survivre au sein de ces couloirs, vous devrez donc utiliser des substituts comme Fantie et les soldats poupées pour mener à bien vos recherches. Si, au départ, vous disposez du matériel pour créer trois poupées, vous pourrez en réaliser jusqu’à quarante (sous réserve de posséder le matériel en âme et en figurine adéquat), que vous devrez regrouper par coven à l’aide de pacte afin d’avoir une brigade de sorcière qui vous accompagnera face aux monstres. Chaque soldat est personnalisable à l’extrême, entre son nom, sa classe, ses traits de caractères principaux, son apparence, sa voix et même ses préférences en matière de nourriture et d’items, vous aurez de quoi faire. Il faudra être stratégique, car leurs statistiques dépendent de ces critères et vous permettront de combattre plus efficacement les ennemis. Vous aurez le choix entre sept classes de bases : Wonder Corsair, Shinomashira, Theatrical Star, Magia Maid, Rapid Venator, Aster Crow et Peer Fortress, auxquels se rajouteront en cours de parties les Fable Trickers, Prima Reaper, Am Alchimya, Famyu Seeker, Gothic Coppelia. Certaines classes sont spécialisées dans le corps-à-corps et d’autres dans les attaques à distance, et vous aurez tout intérêt à prendre cela en considération au moment de placer vos covens en première ligne ou en soutien. Pour vous faciliter encore la vie, Fantie va également débloquer des compétences spéciales comme de pouvoir sauter au-dessus d’un trou pour atteindre une plateforme inatteignable, défoncer des murs pour voir ce qui se cache de l’autre côté ou encore de marcher sur l’eau. Les combats entre les adversaires du donjon et vos unités se passent au tour par tour, avec un système de combat classique pour un dungeon-crawler. Petite nouveauté de cet opus, chaque coven possède une attaque spéciale qui lui est propre, déclenchable après chargement d’une barre d’énergie, pratique pour achever un monstre ou lui faire de gros dégâts. Le gameplay est dantesque et les subtilités tellement nombreuses qu’il est compliqué de tout détailler ici, mais une chose est sûre, si vous aimez le genre, vous ne serez pas déçus. Curios-ité fantomatique À la proposition de test de Labyrinth of Galleria : The Moon Society, j’ai tout d’abord été attirée par les graphismes colorés et me rappelant les personnages de Disgaea, mais également par la perspective de pouvoir découvrir un genre que je ne connaissais absolument pas : le dungeon RPG. Soyons honnête, je ne m’attendais pas vraiment à la suite en lançant le titre. Moi qui imaginais un jeu quasi totalement basé sur l’exploration des donjons et sur les combats au tour par tour, j’ai découvert une intrigue complexe avec énormément de textes à lire et, surtout au début, énormément de règles essentielles à comprendre afin de pouvoir avancer. Toutefois, le tutoriel est assez clair et étalé dans le temps pour rendre ce bloc de connaissances assez facile à assimiler, même pour un total débutant. Je me suis par ailleurs posée beaucoup de questions quant au PEGI-18 dont est affublé Labyrinth of Galleria. Durant un nombre conséquent d’heures, au vu des images et des dialogues, je n’ai pas réellement compris le pourquoi du niveau de cet avertissement. Puis, le jeu m’a mis une claque monumentale, en rebattant complètement les cartes de l’intrigue (n’insistez pas, je n’en dirai pas plus !), basculant dans un univers bien plus sombre que ce que laissait présager la première partie du titre. À l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore terminé Labyrinth of Galleria : The Moon Society, et je ne pense pas en venir totalement à bout avant d’y avoir passé au moins soixante-dix /quatre-vingt heures. Cela étant dit, la personnalisation poussée des poupées, que je faisais très consciencieusement au début, ainsi que le nombre très, très important de dialogues m’ont un peu lassée, d’autant que le jeu n’est disponible qu’en langue anglaise, ce qui rend encore plus fastidieuses ces phases. Malheureusement, les non-anglophones ne pourront pas découvrir la production de Nippon Ichi Software, sauf si un jour le studio propose une version française du soft. Pour conclure… Malgré le peu de succès initial qu’a rencontré Labyrinth of Galleria : The Moon Society dans son pays d’origine, nous ne pouvons que remercier Nippon Ichi Software et Nis America de nous avoir permis de découvrir ce petit bijou vidéoludique qui n’est simple et classique qu’en apparence. Si la langue anglaise ne vous pose pas de problème, sautez dans l’armoire magique pour vous lancer dans l’exploration de ces couloirs qui saura vous enchanter. Et bah !?! Où êtes-vous ? Ohé… Il y a quelqu’un ? La note de la rédaction Les notes de la rédaction Les points positifs Un style graphique coloré et attrayantLa personnalisation très poussée des poupéesUne intrigue prenante, remplie de surprises auxquelles vous ne vous attendez pasBien que très nombreuses, les règles de base se comprennent assez facilement pour un débutantLes différentes fins possibles Les points négatifs Jeu disponible uniquement en anglaisL’exploration du labyrinthe est parfois fastidieuseLe côté redondant des missions Vous devriez Lire aussiDream Hospital 96 Articles Publié le 10 février 2023 Par Cinealtas Grande enfant devant l'Éternel, avec les occupations qui vont avec, c'est une geek qui aime découvrir sans cesse de nouvelles choses. Adore regarder les dessins animés pendant son petit déjeuner le matin, lire des mangas et enchaîner des heures d'animés. Gameuse assidue, elle scrute minutieusement toutes les sorties jeux vidéo pour y déceler de nouvelles pépites. Dans le même genre