Valkyria Chronicles 4

Histoire

Née le 24 avril 2008 sur PlayStation 3, la série Valkyria Chronicles nous mettait face à un Tactical-RPG des plus intéressants, d’une part à cause de son moteur graphique, alliant 3D et cell-shading avec un effet crayonné, et d’autre part par son système de jeu innovant pour le genre. S’en est suivi deux épisodes sur Playstation Portable, d’une qualité allant en faiblissant. La série nous revient aujourd’hui avec Valkyria Chronicles 4, et en français s’il vous plaît en voulant redorer le blason de la licence. La série se déroule sur le continent Europa, largement inspiré de l’Europe, en témoigne la présence de la ville d’Édimbourg, par exemple, pendant la Seconde Guerre mondiale, basée elle aussi sur notre vraie histoire. Europa est divisé en deux superpuissances : la Fédération Atlantique et l’alliance d’Europa Orientale, appelée l’Empire. Ce dernier, grâce à la guerre, tente de prendre le contrôle de tout le continent et de sa plus précieuse ressource : la ragnite, un minerai émettant une lueur bleue et qui est la principale source d’énergie.

Dans Valkyria Chronicles 4, nous suivrons l’escadron E de l’armée d’Édimbourg afin de vivre le même conflit que dans le premier épisode, dans lequel nous dirigions la Squad 7, mais vu sous un autre angle. Un très bon moyen de relancer la série avec des bases très solides. La guerre n’est pas un sujet très joyeux, mais malgré tout, nous aurons droit à des cinématiques un peu plus légères permettant d’approfondir les différents protagonistes, tous plutôt bien conçus et variés, avec des pointes d’humour bienvenues.

Gameplay

Valkyria Chronicles 4 est un Tactical-RPG, c’est-à-dire que, comme pour God Wars ou Final Fantasy Tactics, vous devrez choisir quelles unités vous voulez utiliser sur le champ de bataille, puis vous les dirigerez afin d’accomplir les objectifs des missions. Cependant, la comparaison s’arrête là. En effet, ici, nous n’avons pas le célèbre damier si cher au genre. Non, ici nous avons une carte dessinée de la zone de combat, exactement comme avec une vraie carte, avec les points clés, les postes ennemis et les postes alliés. C’est dans ces derniers que nous pourrons placer un certain nombre d’unités. Le titre ne laisse pas une grande liberté de placement, comme dans les autres jeux du genre, puisque nous sommes limités à des cercles toujours positionnés au même endroit, avec parfois certains cercles limités à une unité en particulier, tel le tank.

Sur cette même carte, vous sélectionnerez l’unité à déplacer afin de lui faire faire des actions. Là encore, on sort des sentiers battus. On passe à une vue 3D à la troisième personne où l’on dirige directement le personnage sans système de case et en temps réel. Nous serons toutefois limités par une jauge PA, pour point d’action. Plus on avance, plus elle se vide. Une fois rendu à l’endroit voulu, il sera possible, si l’environnement vous en donne l’occasion, de vous accroupir ou de ramper. Enfin, en appuyant sur la touche R, on passe en mode visée et nous pouvons lancer notre attaque. Encore une fois, c’est le joueur qui vise. Chaque tour dispose d’un nombre de PC, les points de commandement. Ceux-ci vous indiquent le nombre d’actions que vous pourrez mener, qu’il s’agisse de déplacer une unité (même deux fois d’affilées si l’on veut), de demander des renforts ou de lancer des ordres. Le nombre de PC dépend du nombre de chefs présents sur le terrain, que ça soit pour le joueur ou pour son ennemi. Les chefs sont marqués d’une étoile dans la liste des unités. Si vous n’utilisez pas tous vos PC, ils seront reportés sur le tour suivant.

Les unités sont les divers membres de votre escadron et au fil de l’aventure, d’autres personnages viendront vous aider. Elles sont réparties sur six différentes classes : éclaireur, soldat d’assaut, lancier, ingénieur, sniper et grenadier. La première peut se déplacer beaucoup plus loin et repérer plus facilement les unités adverses cachées, la seconde dispose d’une mitraillette très efficace à courte portée, la troisième est une unité antichar, la quatrième permet de réparer les défenses et les tanks, ou bien de ravitailler en munitions, la cinquième est une unité précise à longue distance et enfin la sixième dispose d’un mortier très efficace pour atteindre des cibles lointaines et bien protégées. Bien entendu, vous aurez aussi accès au Hafen, le tank de l’escadron. Les classes disposent de niveaux et d’une barre d’expérience. Ici, on ne gagne pas de l’expérience en battant les adversaires, mais en finissant les missions. Libre à vous ensuite d’assigner le montant d’expérience que vous voulez à une classe pour la faire progresser. Lorsqu’une classe prend un niveau, toutes les unités en profitent ! En gagnant des niveaux, il est possible de débloquer des potentiels de combat, qui sont des passifs et des ordres.

Les ordres peuvent être utilisés en combat afin de booster une unité ou la soigner en urgence. Cela peut complètement changer un combat. On peut les obtenir soit via la montée en niveau des classes, soit via le mess, lieu qui servira uniquement à cela via une petite conversation entre les protagonistes. Les potentiels de combat sont variés. Par défaut, vos unités en auront un certain nombre (entre un et quatre) et peuvent être des bonus ou des malus dépendant de certaines conditions. Ceux gagnés par le niveau de la classe ne sont que des bonus. Enfin, chaque unité pourra avoir des affinités particulières avec d’autres, et les faire combattre côte à côte permettra de déclencher des attaques combinées plus puissantes. Vous aurez à gérer l’équipement des unités, mais aussi du tank, ainsi que l’amélioration de tout cela via un arbre de progression. Il faudra pour cela dépenser des DCT, points gagnés eux aussi à la fin d’un combat. Vous pourrez aussi trouver de l’équipement en battant les chefs adverses ou bien en progressant dans l’histoire, avec l’armée d’Édimbourg.

Technique

Sur le plan technique, le moteur graphique Canvas fait toujours une très bonne impression. Que cela soit sur la TV ou en mode portable, l’action est claire et tout à fait lisible et les graphismes sont superbes. On a l’impression de jouer à un animé japonais. La fluidité est également de la partie, je n’ai pas observé de ralentissement lors de mes sessions de jeu. Côté audio, la bande-son est plaisante et de bonne facture. Le jeu est livré avec les voix en anglais, qui sont ma foi de bonnes qualités aussi. Les voix japonaises sont en revanche disponibles via un DLC gratuit pour ceux qui préfèreraient (pas encore disponible à l’heure où j’écris ces lignes). Les textes du jeu sont entièrement traduits en français ! C’est important, car Valkyria Chronicles 4 est le premier de la série à y avoir droit, et cela permet à tous de bien comprendre les mécaniques du jeu.

153 Articles

Publié le 25 septembre 2018 Par Vautour013

Développeur, fan de RPG, de SF, de Fantasy, de Mangas et de Nintendo, écrivain amateur à ses heures, je ponce régulièrement mon jeu préféré : Secret of Mana.