Paris Games Week 2022

"Paris Games Week" logo

Avec une édition sobrement intitulée “Restart”, le plus grand salon du jeu vidéo français a pris ses quartiers au Parc des Expositions de Versailles, pour la première fois depuis deux ans. Du 1er au 6 novembre 2022, nous avons donc retrouvé le chemin de la Paris Games Week. Mais si le salon était attendu par bon nombre de joueurs désireux de fouler ses allées, il semble que les organisateurs soient restés prudents. Un choix judicieux après deux années d’absence pour cause de pandémie ? Seul l’avenir nous le dira…

Secrets d’histoire

Aloy était présente à la "Paris Games Week" 2022

Depuis de nombreuses années, la Paris Games Week rayonne dans le milieu des salons de jeux vidéos mondiaux, et son aura n’est plus à prouver. Créé en 2010 par le SELL (le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs) qui, après avoir été partenaire du Festival du Jeu Vidéo et avoir vu les chiffres du salon exploser à cause des exclusivités qu’il lui a apporté, décide de se lancer en solo en créant son propre rendez-vous. La marque PGW connaît une croissance exponentielle et ce jusqu’en 2019. Avec dans son escarcelle un grand nombre d’éditeurs, le salon en expansion réussit à écraser le Micromania Game Show (qui verra sa dernière édition en 2010) et à absorber le Festival du Jeu vidéo, devenant par là même le salon de référence du JV en France.

Du coté des constructeurs de matériel informatique "l'E-sport" était roi

Lors de sa dixième édition en 2019, la Paris Games Week étendait les stands de ses 194 exposants sur 80 000 m² et a accueilli 317 000 visiteurs. Rien de comparable cette année malheureusement, les stands étant cantonnés au seul Pavillon 1 (44 656 m²) du Parc des Expos, quand les précédentes conventions occupaient non seulement le pavillon 1 mais également les pavillons 2 et 3. Un Restart amputé d’une bonne moitié de sa surface donc, mais regardons de plus près ce qui avait été prévu pour enchanter les visiteurs.

Découvrez le site de la Paris Games Week pour être au courant de toute leur actu ici !

E-Sport bien, non ?

Bien entendu, qui dit salon de jeu vidéo dit évidemment éditeurs et titres et exclusivité. Globalement, beaucoup avaient fait le déplacement comme Nintendo, Playstation, Square Enix, Koei Tecmo, Plaion, Sega, Xbox, Capcom et Bandai Namco. Si certains comme Nintendo se sont contentés de proposer en test des jeux déjà disponibles en boutique comme Switch Sport, Bayonetta 3 et Mario + The Lapins Crétins : Sparks Of Hope, où dont la date de sortie était très proche de l’événement, comme Just Dance 2023 Edition (qui sortira le 22 novembre 2022), d’autres, plus rares, comme Square Enix proposaient de s’essayer à Final Fantasy VII Crisis Core Reunion et Forspoken dont la sortie est encore lointaine.

Square Enix était bien présent à la "Paris Games Week"

Ainsi, il était possible de tâter de la manette sur de grosses licences comme Street Fighter 6, Sonic Frontier, Like a Dragon : Ishin!, God of War Ragnarök ou encore Forza Horizon 5. Mention spéciale au stand dédié au jeu vidéo Made in France, faisant la part belle aux indé et où, pendant que vous testiez un titre, vous aviez souvent l’occasion de pouvoir discuter avec un ou plusieurs membres de l’équipe créative. Un vrai grand moment de partage, souvent très intéressant et enrichissant. D’autant que c’est là que nous retrouvions également en test certains titres de chez Focus Interactive, Microids et Amplitude Studios. Toutefois, au-delà du jeu vidéo, c’est surtout l’E-Sport qui a été mis en avant dans cette édition.

Si vous alliez fureter du côté des stands des fabricants de matériel informatique (Normal me direz-vous) comme Cooler Master, Asus ROG, JBL, Medion… vous aviez de grande chance de tomber sur des exhibitions avec des joueurs connus de League of Legends, Tekken 7, Call of Duty et j’en passe. Entre les demi-finales de la coupe de France qui se sont déroulées le dimanche matin et les divers tournois ayant eu lieu durant toute la semaine, il y avait de quoi faire pour les férus de la discipline. En ce qui concerne les invités, les différents éditeurs ont été piocher dans les créateurs de contenus populaires comme : Frigiel, Locklear, PODASAI, Doigby, ChowH1, Kenny et ZeratoR pour ne citer qu’eux.

L’offre de la semaine

Nintendo ainsi que Bowser avait aussi fait le déplacement à la "Paris Games Week"

Niveau activité, autre que prendre racine dans des files d’attentes interminables pour essayer des titres j’entends, Il était possible de faire un tour du côté de chez Ubisoft pour faire un tour dans l’exposition interactive consacrée à Assassin’s Creed, ou encore d’aller faire une petite partie de FPS en VR sur le stand d’Esports Virtual Arena (EVA). Pour les plus jeunes, la PGW Junior proposait des animations et des titres adaptés, et pour les parents l’association MO5 avait un stand proposant maints titres de retrogaming à l’essai. De quoi initier les enfants à l’histoire du jeu vidéo ou replonger dans ses souvenirs au détour d’une Atari 2600.

Bandai présentais son nouveau jeu Gundam à la "Paris Games Week"

Plus classique, on trouvait quelques stands de nourriture (hors les enseignes implantées dans la pavillon), mais le choix était très chiche et le prix assez exorbitant si vous souhaitiez vous restaurer sur place. On retrouvait également un espace merchandising assez traditionnel avec des vendeurs de figurines, de goodies, de sacs surprises, de tenues de cosplay, etc, et seulement deux éditeurs de livres ayant fait le déplacement : Mana Books et Omaké Books. Ce dernier a d’ailleurs proposé à ses lecteurs de faire dédicacer leurs ouvrages par plusieurs de leurs auteurs phares (Patrick Helliot, Raphaël Lucas, Nicolas Bonzom, Bruno Rocca…). Toutefois, il était possible de trouver des ouvrages de bon nombre d’éditeurs différents dans l’enceinte de la boutique de la Paris Games Week, de quoi repartir avec des beaux cadeaux et délestés de quelques euros.

Paris vu du game

Le joueur ont pu s'essayer à "Street Fighter 6"

Je dois bien l’avouer, cette édition de reprise de la Paris Games Week a, pour moi, comme un goût de trop peu. Oh pas en termes de temps de salon, loin de là, mais en termes de surface, de nombre d’exposants (environ 90 exposants), d’exclusivités, bref d’un peu de tout ! Si j’ai pu essayer un grand nombre de titres qui m’avaient tapé dans l’œil, j’ai passé pas mal de temps dans les files d’attente quand mon fils a voulu essayer certains titres (sauf pour ceux estampillés Bandai Namco que je remercie pour les Fast Pass et Capcom  que je remercie pour sa gentillesse). C’est normal, il y avait du monde, mais beaucoup moins que pour l’édition 2019 qui m’avait semblée beaucoup plus remplie. Pourtant, il ne restait aucun billet en vente pour le weekend.

Cela dit, le Pavillon avait encore de grandes aires vides entre les stands, ce qui permettait de circuler sans trop de problème même en période de grande affluence. Je ne peux pas dire avoir passé un mauvais moment, ce serait mentir. J’ai beaucoup apprécié les différentes rencontres qui ont émaillé ces cinq jours de convention, ainsi que les échanges qui s’en sont suivis, et découvrir certains titres qui m’avaient tapé dans l’œil m’a permise de conforter, ou non, certaines de mes demandes de test. Toutefois, n’étant absolument pas une adepte de l’E-Sport et étant une noob totale sur le sujet, je suis passée totalement à côté de cet aspect (pourtant largement présent) de l’événement et des animations qui lui étaient associées.

Pareillement, ne connaissant pas les créateurs de contenus invités, j’ai passé mon chemin sans un regard en arrière. Je conclurais donc en disant que si cela fait plaisir de retrouver la Paris Games Week après ce long temps de pause, il est à espérer que pour la prochaine session le salon retrouve de sa gloire d’autant, sous peine de perdre son rayonnement mondial et l’intérêt de ses visiteurs. En tous les cas, nous serons présents l’année prochaine pour voir si nos souhaits ont été exaucés.

Le stand "Cooler Master" avec des setups tous plus géniaux les uns que les autres
Pour conclure…

Le bilan de la Paris Games Week est assez mitigé et on est loin, lors de cette édition, d’avoir retrouvé la gloire passée de l’événement. En gros, tout y a été divisé par deux, de la surface totale au nombre d’exposants en passant par les exclusivités proposées. Pour autant, c’était un bon salon avec des rencontres et des échanges enrichissants autour d’une passion commune, le Jeu Vidéo et surtout l’E-Sport. De très bons moments qui effacent un peu cet arrière-goût amer et nous donnent l’envie de revenir, malgré tout, l’année prochaine.

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