Langrisser I & II

Une petite « Madeleine de Proust »

Cette compilation fait un énorme clin d’oeil aux années 90. En effet, pendant cette période, beaucoup de titres de tactical RPG étaient présents sur Mégadrive dont Langrisser en 1991 et Langriser II en 1994 (mais pas en Europe). 30 ans plus tard, nous avons le droit à un remaster de ces titres emblématiques sur PlayStation 4. De ce fait, si vous aimez le rétro, foncez ! Cela permet donc de (re)découvrir un jeu d’antan avec des graphismes améliorés. Le scénario nous plonge dans une histoire remplie de chevaliers, de magie et d’une tonne de personnages possédant leur personnalité propre. D’ailleurs, fait à noter, vous pouvez choisir la direction artistique du jeu, soit style manga des années 80/90, soit un design plus récent, mais un peu plus aseptiser, le choix reste le vôtre. Celui-ci change donc le character-design des personnages, mais aussi du champ de bataille. Vous avez de ce fait 4 choix possibles : l’apparence des personnages entre Classic/Remaster et la texturisation des terrains entre Classic/Remaster. Néanmoins, ce choix pose un petit souci, les cinématiques sont basées sur le chara design de la version remaster, du coup, cela peut créer un décalage si vous optez pour la version Classic.

Les musiques, quant à elles, sont les mêmes que celles des années 90, mais elles ont été adaptées au matériel actuel. Pour faire simple, les variations au synthétiseur présentes sur Mégadrive ont été remplacées par de la batterie et de la guitare électrique. De ce fait, le son fait moins synthétique et plus harmonique. Petit point à notifier et non des moindres. Les personnages sont doublés en japonais sous-titré anglais. C’est une bonne chose, car cela dynamise le jeu en lui-même, car nous sommes dans un tactical-RPG, un genre de jeu où le gameplay basé sur la stratégie est au premier plan.

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Un jeu à l’ancienne

Votre mission se déroule en 2 phases : aider le prince Ledin à reconquérir son royaume et trouver l’épée magique Langrisser. Bien que le but donne un sentiment de déjà-vu, ce qui fait la magie de Langrisser est avant tout ses personnages charismatiques et attachants, mais aussi le fait que le jeu vous offre plusieurs routes possibles pendant certains chapitres, ce qui donne lieu à de nombreux embranchements scénaristiques. Cependant, ces titres peuvent ne pas trouver leur public, car leur construction est ancienne (je vous rappelle que les jeux datent des années 90). Vous êtes donc sur une carte du monde où il vous est possible de modifier votre héros en lui apprenant une spécialité, de faire des achats dans une boutique, de parcourir les options du jeu afin de sauvegarder ou charger votre partie et c’est tout. Les jeux ne possèdent pas d’exploration, vous livrez des batailles entrecoupées de cut-scènes.

Un gameplay aux petits oignons

Langrisser I & II sont construits sur un concept simple, celui de héros à perfectionner. Lorsqu’un héros rejoint votre groupe, il possède une classe qui le définit. Suite à ses victoires en combat, il gagne des CP qui doivent être utilisé dans un arbre de spécialisation afin de lui donner accès à une nouvelle classe.

Ces classes permettent d’avoir accès à de nouvelles capacités, mais aussi à de nouvelles unités. Avant de lancer la bataille, il y a un système de placement où vous pouvez placer vos héros et acheter des unités de soutien. C’est là que Langrisser puise toute sa magie. Selon votre style de jeu, vous pouvez constituer un build efficace selon les caractéristiques des unités qui vous secondent. Par exemple, les étendues verdoyantes sont un terrain avantageux pour les cavaliers tandis que l’on préférera des unités aquatiques s’il y a beaucoup d’eau. Les unités qui accompagnent le héros ne sont pas que des pions, ils peuvent vous être d’une grande aide surtout lorsque l’on sait qu’ils peuvent avoir un bonus grâce aux magies de votre héros. La difficulté des jeux n’est pas simple, bien que le remaster rende les titres abordables, cela vous demandera de la réflexion et de la stratégie afin de venir à bout de certaines batailles. Bien heureusement, vous pouvez faire des quick-save en cours de jeu si vous voulez tenter une stratégie. Petit point à notifier, lorsque vous bougez votre héros et que vous finissez votre tour, l’IA s’occupe de bouger vos unités afin qu’elles se rapprochent de votre héros ou qu’elles aillent attaquer d’elles-même l’ennemi.

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