Double.me Tome 5 Publié le 14/05/2021 Double.me est un manga édité chez Ankama et dont le premier tome est paru le 16 juin 2017. La série complète en comptera 5 au total. Nous arrivons à la fin de cette saga avec le cinquième et dernier tome. Nous retrouvons évidemment Miki Mākasu au scénario et Oto San au dessin. Celui-ci est paru le 23 avril 2021. Synopsis Sarah, l’intelligence artificielle, continue d’étendre son emprise sur la toile. Pour la contrer, la police doit absolument retrouver Aiko. Cette dernière est bien décidée à se venger de celle qui a usurpé son identité. Pour y parvenir, elle est prête à tout, même à faire un pacte avec les Yakuzas. Mais cette dangereuse alliance suffira-t-elle à arrêter l’IA ? Petit récap Pour tenter d’arrêter Sarah, l’intelligence artificielle de Double.me, l’inspecteur Watsuki est forcé de faire alliance avec Otomo, le chef des Yakuzas. Alors qu’ils sont sur le point d’appréhender Aiko, cette dernière parvient à s’enfuir avec Naoko. Mais quand elle découvre que son père a mis le feu à leur maison, entraînant la mort de toute sa famille, la jeune fille comprend qu’elle a tout perdu. Elle s’apprête à mettre fin à ses jours quand elle est sauvée in extremis par Dosan, qu’elle avait pourtant assassiné quelques jours auparavant… Source: Double.me Dystopie 2.0 Le début de cet ultime tome tant attendu démarre comme le tout premier, comme si une boucle se bouclait. À la différence qu’au lieu d’introduire l’application, ce cinquième ouvrage nous présente la version 2.0, sobrement intitulée « résurrection ». Malgré la fascination qu’elle procure, tant son concept dépasse les limites de notre compréhension, cette application inquiète. Et ce, à juste titre. Les clones qu’elle génère sont si parfaits qu’ils pourraient en devenir une véritable menace pour l’espèce humaine. Qui plus est, son bien fondé est à remettre en question d’un point de vue éthique. Madame Kaneko, la belle-mère d’Eri et représentante du mouvement pour l’IA dit : “l’application n’est rien d’autre qu’une éloge funèbre”. Ambiance… En parlant d’ambiance, il y en a sur le plateau de télévision, où le débat est toujours en cours. Il en ressort un constat glaçant sur la notion de la perte humaine et de la place de l’existence. De toute l’Histoire de l’humanité, cette application est ce qui se rapproche le plus d’un acte contre nature. Défier la Mort a toujours été un acte profondément humain. Mais une fois que nous y sommes arrivés, force est de reconnaître que ça pose plus de questions que ça n’apporte de réponses. Que faire d’autant de pouvoir ? Comme le dit une célèbre publicité de pneumatique : “Sans maîtrise, la puissance n’est rien”. Et il s’agit bien là d’une perte de contrôle. La résistance s’organise Sur le front du problème, comme souvent, la police est là. Pendant que le commissaire se questionne quant aux réelles intentions d’Aiko, l’inspecteur Watsuki lui demande de lui accorder toute sa confiance pour résoudre ce sac de nœuds. La vérité doit éclater avant que la situation ne dégénère. Et elle a de nombreux visages, notamment celui de Naoko. Nous étions restés sur un cliffhanger des plus savoureux à la fin du tome 4. Si vous lisez cet article, vous savez sûrement de quoi je parle. Il s’agissait de la jeune livreuse adepte du scooter qui avait l’idée de se déguiser afin de mieux tromper son monde, et nous en premier, le tout sous le motif du “Killer festival”. Aiko, sous le choc de cette apparition au moment où elle pensait en finir, repousse sa sauveteuse. Malgré tout, à grands renforts de belles paroles, Naoko arrive à convaincre Aiko de se joindre à elle pour contrer Sarah. Après tout, l’union fait la force. Même si parfois les unions se font malgré elles, comme pour madame Kaneko qui est en fait manipulée par Sarah, et ce depuis un moment. De part sa position politique, elle est un atout plus que précieux pour l’IA qui ne se sera pas vue censurée. On en découvre alors un peu plus sur la stratégie pernicieuse de cette entité numérique qui semble toujours avoir dix coups d’avance sur les humains. Dernière ligne droite Soucieuse d’avoir toute sa confiance, Naoko explique plus en profondeur à Aiko les raisons qui la poussent à l’aider. Aiko a été un véritable électrochoc dans la vie de la jeune femme. Un choc qui l’aura aidé à raccrocher certains wagons de sa vie en manque de sens. Ensemble, elles iront jusqu’au bout. Ainsi, elles décident d’aller demander de l’aide aux Yakuzas, seule organisation avec encore suffisamment les coudées franches pour pouvoir agir. Dans ce laps de temps, nous retrouvons la petite sœur de Cho. Cette dernière se rend à l’immeuble où son aînée et Dosan se sont rencontrés. Elle y trouvera un officier auquel elle transmettra un message pour aider Aiko et sa complice. Évidemment, le message est de Sarah, toujours à tirer les ficelles dans l’ombre de son univers parallèle, telle une marionnettiste de l’Enfer. D’ailleurs, s’il y en a bien un qui a compris l’importance d’arrêter Sarah, c’est bel et bien Yato. Le jeune hacker panique aux perspectives bien sombres qu’offre l’émancipation de Sarah. La seule chose à faire est d’aller au siège de Double.Me et d’y propager un virus pour détruire cette menace informatique. Sans ça, Yato le sait, Sarah ne fera que se propager, tel un virus, et rien ne pourra l’arrêter. Voilà ce qui arrive quand on défie les lois de la nature. Une dangereuse alliance Une guerre, ça se prépare. Le professeur Danay rejoint l’inspecteur Watsuki et son équipe pour un briefing tenu par mademoiselle Toya. La jeune policière explique qu’elle en est arrivée à la conclusion que la jeune Aiko est devenue la marionnette de Sarah. Ce à quoi le professeur Danay répond que selon lui, Aiko est devenu un pont invisible entre réel et virtuel, tel un être hybride dont la psychée est étrillée entre les deux mondes. De leur côté, les forces alliées s’organisent. Après avoir passé un accord avec les Yakuzas, Aiko, toujours accompagnée de Naoko, demande à rencontrer Watsuki et son équipe. Ils n’ont pas toujours été du même côté, mais tous partagent un but commun : détruire Sarah. Comme dans une équipe de sport, tous les joueurs ne sont pas obligés de s’entendre tant qu’ils jouent ensemble pour la victoire. Voilà donc cette équipe improbable qui part vers la Silicon Valley. Aiko, Naoko, l’équipe Watsuki et les Yakuzas sont déterminés, ce sera la victoire ou rien, même sans l’aide de Mark, toujours otage de la forteresse de Bruno. Une mission de sauvetage est d‘ailleurs organisée par l’avocat de la société Double.Me, accompagné par un homme du FBI infiltré, mais toute l’opération se termine dans le sang. Malgré l’échec de cette mission, Mark trouvera le moyen de s’enfuir pour rejoindre la coalition. Lire aussi notre article : Double.me Tome 4 Retournement de situation Il m’est impossible de vous raconter la fin tellement elle est riche en révélations, en twists et autres déclarations. Impossible, en réalité pas vraiment, c’est surtout que je ne le souhaite pas. Certains aiment spoiler, moi non. Hors de question. Et cette fin mérite d’être découverte pendant une lecture fiévreuse et concentrée afin d’en tirer toute la moelle savoureuse. Les auteurs ne se sont pas décarcassés pour que quelqu’un ruine tous leurs efforts ! Bon… j’en vois quelques-uns qui en réclament au fond de la classe. Quelques miettes alors, pas plus. Je vous laisse le plus gros. Croyez-moi, c’est pour votre bien. Dans l’avion d’Otomo, le chef Yakuza (petit hommage au papa d’Akira ?), l’ambiance est tendue et les langues se délient. Certains avouent des sentiments, conscients de ne peut-être pas revenir. Yato fait l’idiot et arrive à arracher quelques sourires. Bruno est jugé plus dangereux que sa progéniture numérique, celle-ci voulant d’ailleurs s’allier à la coalition anti-Double.Me… aaargghhh beaucoup trop de choses à dire pour une fin en course effrénée. Du sang, des larmes, des coups de couteaux dans le dos, autant de surprises qui tapent comme des maillets sur votre petit cerveau. Cette fin ne vous laissera définitivement pas indifférents. Je m’en remets à peine. En fait, je mens. Je ne m’en suis pas encore remise. Mon avis Quelle fin !! Je pense que Double.Me aurait difficilement pu avoir une fin plus déroutante, excitante et surprenante. Une véritable apothéose qui vient conclure cette mini-série des plus qualitative. J’ai adoré les enjeux et la narration, portés par un style très proche des productions japonaises. Du travail sérieux et abouti qui aura su me captiver jusqu’à la dernière page. Vous vous surprendrez à ressentir autant d’affection pour les uns et les autres, dans un récit ou le manichéisme n’a pas sa place. Ce dernier tome est un feu d’artifice qui conclut parfaitement l’histoire mise en place par nos deux auteurs. Pour conclure… Une conclusion pleine de messages inquiets pour l’avenir, tant le monde digital a pris le pas sur notre quotidien. Une inquiétude souvent relayée par de grandes œuvres dystopiques, que ce soit au cinéma ou en littérature (coucou G.Orwell) et qui saura intéresser les lecteurs. Jusqu’où pouvons-nous aller ? Sommes-nous assez sages pour se jouer des lois naturelles ? Autant de questions, et plus encore, qui sauront piquer vos inquiétudes. Manipulation et autres travers, on se rend vite compte que ce sont des défauts autant humains que numériques. Le Mal est décidément très rusé. Malgré une fatigue visible, notamment dans quelques cases (mais Dieu sait que c’est plus que normal), les auteurs auront su tenir leur barque pour nous mener à bon port. Un grand merci à eux pour l’aventure, et hâte de les retrouver pour une autre série ! Vous devriez Lire aussiCalendar Girl Mai 27 Articles Publié le 14 mai 2021 Par GirlyTaz Vraie baroudeuse de la manette, je passe mes après midi à faire des headshot sur CoD tout en rêvant d’un monde de Bisounours. Légèrement barrée, mi-bol de Nem/mi-bouteille de Vodka soyez sûr qu’avec moi l’aventure ne sera pas de tout repos. Toujours connectée: une authentique Femme 3.0 Dans le même genre