Double.me Tome 1

Double.me est un manga édité chez Ankama. Le premier tome est paru le 16 juin 2017 et on en comptera 5 au total. Il s’agit du premier manga pour le duo d’auteurs français Miki Mākasu (scénario) et Oto San (au dessin). Comme il s’agit d’un manga français, son sens de lecture est le même que pour un livre ou une bande dessinée, soit le traditionnel de gauche à droite.

Synopsis

 “Aiko et sa meilleure amie Eri passent tout leur temps à tchater sur le réseau social Double.Me. Elles parlent de tout mais surtout de Dosan, un beau lycéen dont les deux amies sont amoureuses. Hélas, Eri meurt. Aiko, profondément touchée par la disparition de son amie, voit la nouvelle application de Double.Me s’activer : une I.A imite Eri. Aiko se laisse alors emporter par ses dialogues virtuels, mais jusqu’à quel point… ?”

Double.me
Double.me Tome 1 couverture

Au delà du virtuel

Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance de notre protagoniste principale, Aiko. La jeune fille de bonne famille, dont le père est un homme respecté tant professionnellement qu’humainement, aura grandi dans un milieu privilégié. Malgré tout, elle a subi des brimades et divers harcèlements au cours de sa scolarité. Malheureusement, il s’agit du lot de beaucoup d’adolescents encore aujourd’hui…

Aiko est, comme la plupart des jeunes de son âge, accro à son téléphone portable. Dans la jungle des applications qui peuplent les internets, une en particulier retient son attention. Deux lettres et un habillage simple.  “Double.me”, un réseau social dont un nombre de plus en plus croissant de personnes sont cyber dépendantes. Eri et Aiko, notre duo de jeunes filles, n’y échappent pas, bien qu’elles ne communiquent qu’entre elles. Pour elles, DoubleMe est un prolongement de leur amitié. Plus d’un honnie, cette application devient leur moyen quasi-exclusif de communication, de jour comme de nuit. Comme elles possèdent double.me depuis plus d’un an, elles ont la possibilité d’acquérir la nouvelle application, qui s’appelle “résurrection”, une version évoluée et aux propriétés des plus surprenantes…

Résurrection

Résurrection est un moyen de rester en contact avec les personnes qui sont décédées. L’I.A. (Intelligence Artificielle) peut reproduire le comportement et la façon de répondre de la personne décédée. Faut-il encore que ladite personne ait eu un profil sur Double.me au préalable.

À la suite de la mort mystérieuse d’Eri, Aiko a commencé à abuser de “Double.me” pour combler le manque qu’a laissé sa camarade disparue. Comme un moyen de continuer à la faire vivre, ne serait-ce qu’au travers d’un code binaire. La douleur et le manque sont bien trop présents et Aiko cédera à ce chant numérique. Et soyons honnête, qui ne le ferait pas ? Un moyen de faire son deuil ? Ou pour ne jamais tourner cette page douloureuse ?

Grâce à “double.me – résurrection » notre protagoniste pourra continuer le dialogue avec l’I.A. d’Eri. Cependant, cette intelligence artificielle a été fabriquée pour évoluer de façon libre et autonome, pouvant définir le bien du mal en fonction de ce qu’elle intégrera comme donnée. Elle peut ainsi devenir une entité bienveillante et lumineuse ou bien manipulatrice et sournoise. Cette connexion, à la fois touchante et morbide, pourrait devenir bien plus dangereuse qu’Aiko ne le pense…

Double.me Tome 1 - interface

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Mon avis

Commençons par le fond. Dans ce premier tome, on parle beaucoup des problèmes que l’on peut rencontrer dans la vie de tous les jours quand on est étudiant, et même dans la vie active. Des problèmes d’ordre mondial, que l’on soit en France ou au pays du soleil levant. Que ce soit sur les dangers des réseaux sociaux, le harcèlement scolaire, la jalousie maladive ou même la mort, Miki Mākasu nous plonge avec brio dans les tourments de notre époque. Double.me, à travers un portrait très précis de notre temps, évoque l’importance écrasante qu’ont les réseaux sociaux de nos jours et la dépendance qui en découle. Un scénario prenant qui saura toucher plusieurs générations, du parent inquiet à l’étudiant hyper-connecté.

Pour ce qui est de la forme, Oto San nous offre une prestation de qualité, très proche des standards nippons. Le classique noir et blanc est secondé par un bon travail de tramage et tous les codes inhérents au manga répondent présents. Si vous ne savez pas qu’un petit frenchie est à la plume (sûrement, entre autres, une plume G), impossible de faire la différence avec un artiste japonais. On sent tout l’amour du genre à travers le traitement respectueux qui en résulte. Pour une première édition, c’est un travail on ne peut plus estimable. Un grand bravo à lui pour ce résultat et je m’avoue impatiente de voir ses prochaines productions. À suivre notamment sur son compte Instagram.

Double.me Tome 1 - fin
Pour conclure…

Pour une première incursion dans le monde du “Franga”, Miki Mākasu et Oto San auront su transformer l’essai. D’une trame narrative intéressante et bien ficelée à une forme des plus convaincante, Double.Me est une réussite à tous les niveaux. Nul doute que l’avenir s’annonce radieux pour nos deux artistes français. Pour ma part, j’ai réellement été captivée du début à la fin et je trépigne d’impatience de lire la suite.

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